Une surprime qui change la donne

Hier soir, lors du 20H de TF1, nous avons eu l’opportunité d’intervenir pour partager nos craintes concernant la nouvelle surprime de 1 000 €, destinée aux batteries des voitures électriques assemblées en Europe avec des cellules européennes.

À première vue, ce dispositif semble encourageant pour stimuler la production locale et favoriser la transition énergétique. Mais en réalité, il soulève de nombreuses interrogations, tant pour les acheteurs que pour les professionnels de la distribution automobile.

 

Une éligibilité instable et incertaine

Rien ne garantit qu’un véhicule éligible aujourd’hui le soit encore demain.
Et inversement, un véhicule non éligible aujourd’hui peut le devenir plus tard, selon l’approvisionnement du constructeur.

Cette situation crée une véritable contrainte pour les commandes de véhicules neufs 100 % électriques. Un modèle peut être éligible au moment de la commande, mais perdre son éligibilité au cours de sa fabrication si le constructeur change de technologie ou de fournisseur de batterie avec des cellules hors Europe.

Résultat : Le véhicule livré au client n’est plus éligible à la prime, malgré ce qui était annoncé au moment de l’achat.

Une réalité plus complexe qu’il n’y paraît

L’éligibilité dépend avant tout de la batterie et de ses cellules. Selon les choix industriels des constructeurs, une voiture peut perdre ou gagner son droit à la prime. Cette incertitude pèse lourdement sur le parcours d’achat et renforce le sentiment de complexité pour les clients.

 

Le rôle du vendeur automobile en pleine mutation

C’est un sujet stratégique, aussi bien pour les acheteurs que pour la distribution automobile.
Cela complexifie encore le parcours d’achat d’une voiture 100 % électrique, déjà semé d’obstacles…

Dans ce contexte, le rôle du vendeur automobile évolue :

  • Le simple conseiller laisse place à un profil plus technique et stratégique.

  • Le vendeur d’aujourd’hui et de demain doit/devra être capable d’analyser techniquement un véhicule en fonction de sa batterie, pour accompagner sereinement ses clients dans leurs choix.

 

Pourquoi de nombreux professionnels renoncent

Il est d’ailleurs fréquent d’observer que de nombreux professionnels de l’automobile ne proposent plus d’accompagner leurs clients dans l’octroi des primes de l’État.
Deux raisons principales expliquent ce retrait :

  • Un dispositif trop complexe à expliquer et à suivre dans le temps.

  • Des délais de remboursement trop longs, qui pénalisent la trésorerie des concessions.

Nous comprenons parfaitement cette réticence, tant la mécanique est devenue lourde et incertaine.

Notre Conclusion

La surprime batterie 2025 met en lumière une nouvelle difficulté pour les acheteurs de voitures électriques et les distributeurs automobiles. Nous suivons de près ces évolutions pour accompagner nos clients dans leurs choix, en anticipant les contraintes liées à la fabrication et à l’approvisionnement des batteries.

Parce que l’achat d’une voiture électrique doit rester une décision éclairée et sécurisée, nous mettons notre expertise au service des consommateurs et des professionnels pour décrypter ces enjeux complexes.